Victoire chaviste au Venezuela : une leçon d’espoir pour les luttes populaires en Haïti.

 

Alors que le Grand Pôle Patriotique remporte une victoire éclatante aux élections législatives et régionales au Venezuela, des voix haïtiennes saluent cet événement comme une inspiration pour les luttes populaires contre l’impérialisme. Islanda Micherline Aduel, militante anticolonialiste et représentante des jeunes de la Caraïbe à La Via Campesina, réagit avec enthousiasme.

Ce dimanche 25 mai, le Venezuela a vibré au rythme d’une nouvelle victoire du chavisme. La coalition du Grand Pôle Patriotique (GPP), conduite par le Parti socialiste unifié du Venezuela (PSUV), a raflé plus des trois quarts des sièges à l’Assemblée nationale et conquis 23 des 24 gouvernorats du pays. Une démonstration de force électorale perçue comme un rejet clair des politiques impérialistes et des sanctions économiques imposées au pays.

Dans un contexte marqué par l’embargo américain et la pression diplomatique occidentale, cette victoire résonne comme un acte de résistance. Des observateurs internationaux venus d’Afrique, d’Asie, d’Amérique latine et Haïti ont supervisé le scrutin, soulignant la transparence et la participation démocratique du peuple vénézuélien malgré les difficultés. À Haïti, cette dynamique trouve un écho parmi les militantes et militants engagés dans les luttes sociales.

Islanda Micherline Aduel, militante haïtienne au sein de La Via Campesina, salue cette victoire comme une inspiration pour les mouvements populaires haïtiens. « Chaque triomphe contre l’impérialisme est une lumière pour nous, dominés et opprimés. À travers l’éducation populaire et l’organisation sociale, nous pouvons nous aussi renverser le désordre établi et imposer une autre voie », a-t-elle déclaré, tout en appelant les organisations sociales haïtiennes à tirer des leçons de cette expérience.

Pour Islande Séac, journaliste haïtienne engagée pour la cause des opprimés, cette victoire est le fruit d’un travail acharné des partis politiques de gauche, en particulier du PSUV, auprès des classes dominées, notamment les jeunes. Elle souligne l’implication croissante de la jeunesse vénézuélienne dans la politique, la sécurité et l’économie, encouragée par un leadership qui soutient activement leurs initiatives. « Ce n’est pas observer pour observer, mais observer pour mieux diriger la lutte en Haïti », insiste-t-elle. Pour elle, les observateurs de gauche doivent s’inspirer de cette dynamique pour mener une véritable offensive contre l’exploitation en Haïti et favoriser une prise du pouvoir par les ouvriers, les prolétaires et toutes les victimes du système dominant.

Un militant d'un parti de gauche en Haïti ajoute : « Malgré les faiblesses économiques, l’isolement diplomatique et les contradictions internationales, Maduro conserve le pouvoir parce que le PSUV reste connecté à ses bases. En Haïti, tant que la gauche ne prouve pas dans ses actions qu’elle défend réellement les masses, elle ne gagnera jamais leur confiance. Seul le soutien populaire permet de prendre le pouvoir et de le conserver durablement. »

Dans une région en proie à l’instabilité et à l’ingérence étrangère, la victoire vénézuélienne pourrait bien raviver la flamme des résistances populaires haïtiennes, en quête de souveraineté, de dignité et de justice sociale.

Par Lominy EDMOND, pour voix libre info

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