Haïti : Ouvriers et travailleurs oubliés, déplacés abandonnés, autorités interpellées.

 

Port-au-Prince, mardi 6 mai 2025 – Une conférence conjointe tenue ce mardi par Antèn Ouvriye et KAYLA (Konbit Ayisyen pou Lojman Altènatif) a mis en lumière la détresse croissante des ouvriers et des personnes déplacées en Haïti, dans un contexte d’insécurité et d’indifférence institutionnelle.

Profitant de la symbolique du mois de mai, consacré aux luttes ouvrières, les deux organisations ont exprimé leur solidarité aux victimes de la violence des gangs et dénoncé les conditions de vie inhumaines dans les camps de déplacés, exposés aux maladies et à l’insalubrité.

Elles ont aussi fustigé le silence des autorités face à la dégradation de la sécurité, notamment à Mirebalais, où le commissaire Jean Claude Bazile est accusé d’avoir abandonné la ville aux groupes armés, sans que des sanctions soient annoncées. La critique s’est également étendue à la mairie de Port-au-Prince et au ministre de l’Éducation nationale, Antoine Augustin, pour leur inaction face à la situation critique des écoles transformées en abris provisoires.

Avec l’arrivée prochaine de la saison cyclonique, un avertissement urgent a été lancé concernant une maison menaçante à Carrefour Musso (commune de Port-au-Prince), susceptible de s’effondrer à la première pluie soutenue.

Antèn Ouvriye et KAYLA demandent :

Une augmentation immédiate du salaire minimum de 2500 gourdes,

Le retour encadré des déplacés dans leurs quartiers,

Des mesures réelles de sécurité publique,

Et une meilleure gestion des risques à l’approche des intempéries.

Leur appel se conclut sur une note radicale : « Aba le système capitaliste désastre, vive un système socialiste révolutionnaire. »

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