Des organisations sociales dénoncent les violences contre les migrants haïtiens en République dominicaine
Plusieurs organisations, dont la PAPDA, le GARR et le parti RASIN Kan Pèp, ont organisé un sit-in ce vendredi 22 mai 2025 devant le ministère des Affaires étrangères à Port-au-Prince. Elles ont protesté contre le silence du gouvernement haïtien face aux actes de violence perpétrés par les autorités dominicaines à l'encontre des migrants haïtiens, en particulier des femmes enceintes et des nourrissons.
Colette Lespinasse, l'ancienne directrice du GARR, a lancé un cri d’alarme concernant les violations des droits humains commises par les agents d’immigration dominicains. Selon elle, ces derniers expulsent des Haïtiens sans aucun respect, y compris dans les hôpitaux où des femmes enceintes viennent accoucher. Elle a cité le cas de Loudiana Jean Pierre, une femme morte chez elle faute de soins médicaux, de peur d’être arrêtée ou expulsée.
Les militants des droits humains appellent l’État haïtien à assumer ses responsabilités, notamment au niveau des zones frontalières qui ne sont plus en mesure d'accueillir davantage des haïtiens expulsés. Ils exigent que les personnes expulsées soient reçues dignement sur le territoire haïtien.
À cette occasion, Aduel Micherline Islanda, membre de la branche féminine du parti RASIN Kan Pèp, a interpellé les autorités sur les violences subies par les femmes également en Haïti. Elle a rappelé le cas tragique d’Éliana Thélemaque, une mère décédée après que des bandits ont enlevé son enfant des bras pour le jeter dans le feu.
Des femmes logées dans des abris accueillant les déplacés fuyant les violences des gangs ont aussi exprimé leurs tourments. Elles dénoncent des conditions de vie inhumaines : promiscuité, insalubrité, absence d’eau potable et de nourriture. Elles interpellent les autorités haïtiennes, en particulier les membres du Conseil Présidentiel de Transition (CPT), en leur rappelant leur devoir de respecter et de défendre la dignité des femmes haïtiennes.
Les organisations présentes appellent tous les citoyens à élever la voix contre ces actes de barbarie, racistes et à faire pression sur les autorités haïtiennes afin qu’elles prennent des mesures fermes contre les violences faites aux femmes et aux migrants haïtiens.
Adresse électronique: voixlibreinfo@gmail.com
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