GARR célèbre les mamans déplacées et alerte l’État
À l’occasion de la fête des Mères, célébrée traditionnellement le dernier dimanche de mai en Haïti, le Groupe d’Appui aux Réfugiés et Rapatriés (GARR) a marqué un geste de solidarité envers les mères déplacées vivant dans des abris précaires à Bourdon, commune de Port-au-Prince. Une initiative empreinte d’humanité, mais aussi un cri d’alerte sur l’indifférence des autorités face à leur sort.
Dans une ambiance sobre mais chaleureuse, le GARR a distribué des kits d’hygiène et de petits cadeaux aux mères haïtiennes réfugiées dans ces abris où aucune norme sanitaire n’est respectée. Ces femmes, contraintes de fuir les violences armées des gangs, survivent dans des conditions extrêmement préoccupantes : absence d’eau potable, manque de nourriture, promiscuité, insalubrité. Madame Katia Bonté, coordinatrice de l’organisation, déplore cette situation alarmante qui met en danger la vie des femmes et des nouveau-nés.
Elle appelle l’État haïtien, notamment le Conseil Présidentiel de Transition (CPT), à assumer ses responsabilités. « Ces femmes sont des citoyennes. Elles ont droit à la protection, à la santé, à la sécurité », a-t-elle martelé, tout en soulignant que beaucoup vivent un double traumatisme : celui de la violence des gangs et celui de l’abandon institutionnel. En cette fête des Mères, le GARR n’offre pas seulement des présents, mais interpelle la conscience nationale.
Entre célébration symbolique et réalité brutale, les mères déplacées d’Haïti n’ont qu’un seul vœu : retrouver leur dignité. Un cadeau que seul un État présent et responsable peut leur offrir.
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