Haïti, 200 ans après la rançon : la fondation Frantz Fanon dénonce l’indécence historique de la France.
17 avril 2025, à l’occasion du bicentenaire de la rançon imposée à Haïti par la France en 1825, Mireille Fanon Mendes France dénonce, à travers un communiqué, le déni de la vérité historique par les autorités françaises.
Un discours en décalage avec l’Histoire
En évoquant les idéaux de 1789, le président français occulte les réalités de l’esclavage. Comme le souligne Mireille Fanon Mendes, aucun Africain réduit en esclavage dans les colonies françaises n’a été libéré cette année-là. La Première République noire d’Haïti ne doit rien à la Révolution française, mais tout à la lutte héroïque des esclaves pour leur liberté.
Une souveraineté sans cesse violée
Mireille Fanon Mendes France critique vivement l’ingérence persistante de la France et des États-Unis en Haïti : non-remboursement de la rançon, vol de l’or haïtien en 1914, interventions militaires déguisées sous couvert de missions internationales. Le Core Group, selon elle, incarne la survivance de la domination coloniale.
Des exigences claires
La tribune appelle la France à :
Restituer la dette de 1825
Quitter et dissoudre le Core Group
Reconnaître ses crimes coloniaux
Soutenir le retrait des forces étrangères en Haïti
Le temps des réparations
Madame Mendes France conclut avec une citation de son père :
« Nous nous sauverons tous ou nous serons tous anéantis. »
La justice pour Haïti est une condition pour l’avenir commun des peuples opprimés.
Lominy EDMOND, Journaliste rédacteur/Avocat au Barreau de Petit-goâve, Psycho-énergéticien
Adresse électronique: voixlibreinfo@gmail.com
Commentaires
Publier un commentaire