Du PHTK au CPT : la même machine de destruction.

Un an après la mise en place du Conseil présidentiel de transition (CPT), le constat est glaçant : la politique de démantèlement de l’État instaurée par le PHTK se poursuit avec les neuf membres du CPT.

La seule différence ? Certains quartiers comme Mirebalais, Sodo, Kenscoff, Delmas 30 et 19, qui n’avaient pas encore été livrés par Ariel Henry, sont aujourd’hui livrés par le CPT. Le processus se poursuit : le pays est livré morceau par morceau, quartier par quartier, maison par maison, par ceux qui ont pour mission officielle de le diriger, mais qui n’opposent aucune résistance sérieuse à la progression des forces terroristes.

Deux premiers ministres, une même ligne de trahison

Depuis avril 2024, Haïti a connu deux premiers ministres successifs. Pourtant, aucun changement de cap, aucune rupture politique n’est venue soulager la population. Les décisions restent centrées sur des intérêts obscurs, pendant que la majorité sombre dans la misère, l’exil ou la peur. Cette continuité prouve que le système en place – enraciné dans l’héritage du PHTK demeure inchangé.

Des institutions fantômes

Le ministre des Affaires étrangères n’existe que sur papier. Pendant ce temps, des milliers de migrants haïtiens sont humiliés, pourchassés, déshumanisés dans plusieurs pays du monde, notamment en République dominicaine.

Le directeur de la police semble impuissant, spectateur silencieux du chaos généralisé, incapable de protéger les citoyens ni de restaurer la confiance.

Le président du CPT, pourtant présenté comme une figure progressiste, a renoncé à toute rupture réelle. Il s’est fondu dans la continuité, perdant toute crédibilité auprès de la population.

Et que dire du ministre de l'Éducation, qui semble avoir oublié jusqu’au sens même de sa mission : garantir à chaque enfant haïtien un avenir digne.

Le PHTK, toujours aux commandes

Derrière les apparences d’une transition, c’est la même idéologie, la même logique, la même impunité qui règnent. Le PHTK n’a pas disparu : il s’est transformé, camouflé, recyclé dans les structures de la transition, mais son projet reste le même démanteler l’État, abandonner le peuple, protéger les privilèges.

Un bilan catastrophique... et un sursaut nécessaire

Ce mois d’avril marque un an de trahisons, d’inaction et de compromissions. Le peuple haïtien n’est pas dupe. Le pays ne pourra pas se relever sans une rupture radicale, une refondation portée par la base, loin des cercles de pouvoir compromis.

 Nous devons reprendre la parole, occuper la rue, reconstruire nos solidarités et refonder la nation depuis ses racines.

La rupture ne viendra pas d’en haut. Elle viendra de nous.


Ecrit par: Bossou 3 cornes

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