Le CFEF en proie à l'autoritarisme d'une administration contestée.
Des étudiants dénoncent la gestion opaque et les pratiques abusives par l'administration du CFEF qui, depuis son installation en 2022, tente de privatiser le centre pour barrer la route aux jeunes des quartiers populaires dépourvus de capacité économique.
Des étudiants en formation dénoncent la gestion du Centre de Formation pour l'École Fondamentale (CFEF), en ciblant les directeurs Jacques Ronald Jean et Délanaud Alfred. Ces derniers sont accusés d’incompétence et de pratiques abusives à l’encontre des apprenants.
D’après les témoignages recueillis, les deux responsables imposeraient des frais jugés illégaux dans une institution pourtant fondée sur le principe de gratuité, tel que le prévoit le décret ministériel de 1999 qui a créé le CFEF. Les étudiants affirment être contraints à verser chaque mois 3 000 gourdes pour des frais de cotisation, amenes à 3000 gourdes par année sur front de protestation des étudiants qui avant devaient contribuer à une pitance somme de 500 gourdes pour les trois années de formation théorique au centre. En outre, désormais ils doivent payer 5 000 gourdes pour la lecture des rapports de stage, ainsi que des frais élevés à 1000gourdes et plus pour les attestations et relevés de notes, des montants considérés comme excessifs et injustifiés dans un établissement public dans lequel même les quatre ans d'études ne coûtaient autant d'argent. Ils crient au scandale.
À cela s’ajoute une situation jugée encore plus préoccupante : selon les étudiants, le CFEF, institution de l’État, direction technique qu MENFP, ne disposerait d’aucun compte bancaire officiel. Tous les paiements se feraient de manière informelle via Mon Cash, directement lié à la personne d'un des directeurs. Pour obtenir un certificat d’études, les étudiants affirment devoir envoyer 1 000 gourdes au directeur par ce même canal, sans aucun reçu ni traçabilité administrative.
Ils dénoncent également une opacité totale dans la publication des résultats du concours d’intégration, ce qui renforce les soupçons de favoritisme et de manipulation et d'intimidation afin de pacifier les étudiants critiques à leur gestion. Ainsi, dans cette nouvelle cohorte d'étudiants à peine intégrés, un mécanisme de répression et pression est mis en place pour étouffer toute forme de position contraire à celle des Seigneurs de guerre à la tête de l'empire du CFEF. Martèle-t-ils.
Par ailleurs, les étudiants accusent Jacques Ronald Jean et Délanaud Alfred de chercher à privatiser le CFEF, un projet en contradiction flagrante avec la vocation publique et gratuite de l’institution. Ils rappellent que ces directeurs ont été nommés par l’ancien ministre de l’Éducation, Nesmy Manigat, sur la base de liens politiques, et non de compétences professionnelles. C'est pourquoi ces responsables sont incapables de résoudre les problèmes réels du CFEF: nouveau local pour le centre, nomination des étudiants finissants, paiement du frais de probation ( stage) de 4 promotions, en plus, des services administratifs.
Face à cette situation, les étudiants appellent le ministre actuel de l’Éducation nationale, Antoine Augustin, avant d'être considéré comme complice à la privatisation du centre, à agir rapidement pour rappeler à l'ordre ces dirigeants autocrates, afin de garantir une gestion transparente et respectueuse des textes en vigueur. Ils réclament la fin des pratiques partisanes et le retour aux valeurs fondatrices du CFEF : offrir une formation de qualité, gratuite et équitable aux futurs enseignants de l’école fondamentale.
Adresse électronique: voixlibreinfo@gmail.com
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